spectacle : Ah mon amour

Synopsis

Deux personnages, une mère et sa fille, ébouriffés et décoiffants, empâtés et empétrés, s’épanchent avec jubilation et sans modération sur notre passé colonial… Ah, ah, ah, on savait rire en ces temps bénis des colonies !

« Chers Amies et Amis de toujours, « L’Amicale des Anciens d’Afrique » a le plaisir de vous convier ce soir à une conférence tenue par Son Excellence l’Ambassadeur de Belgique à Kinshasa sur les nouveaux potentiels des marchés en République Démocratique du Congo.

En sus, nous sommes fiers et heureux de vous annoncer que Fabiola de Potter Dardois, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de colons, et sa jeune fille Paola, qui comme vous le savez vouent une admiration sans égale à la grandeur de « l’œuvre civilisatrice coloniale » ont tenu, gracieusement, et nous les en remercions, à assurer la première partie de cet évenement majeur de la vie associative nationale. En apéritif elles proposeront donc au public venu assister à la conférence un récital d’authentiques chansons « coloniales et exotiques ». On ne s’en lasse pas. Ô nostalgie quand tu nous tiens ! »

(Merci de confirmer votre présence par pli postal à l’adresse habituelle)

– Racisme ordinaire, situations sarcastiques et drolatiques, les tensions Nord-Sud s’incarnent avec un humour sauvage et ravageur dans un rapport mère/fille. Dévoilant les violences physiques et morales, les moiteurs érotisantes, les relents nauséabonds, les vérités et contre-verités de notre passé colonial, ce qui devait n’être qu’un joyeux récital de chansons laisse progressivement place à un amer mais jouissif règlement de comptes familial… et national. Gare aux déflagrations et aux effets collatéraux… –


Durée :
 75′

Public : à partir de 14 ans

Jauge max. (tout public) : 300 personnes
Jauge max. (scolaire) : 180 personnes

Disponible en salle et en rue

Catalogue « Art et Vie » et « Spectacles à l’école » : 6847-2

 

Déjà plus de 166 représentations
(dont la moitié en scolaire)
 dans toute la Belgique !

 

Carte interactive de tournée (dates jaunes) :


Distribution

Interprétation Justine Verschuere-Buch en alternance avec Olivia Smets | Geneviève Voisin en alternance avec Aurélie Frennet

Conception et mise en scène Geneviève Voisin

Texte Francesco Mormino et Geneviève Voisin

Scénographie et costumes Bernadette Roderbourg

Création lumière Serge Bodart

Régie Benoît Vanderyse et Nicolas Poels

Arrangements musicaux Pirly Zurstrassen

Conseiller dramaturgique Baptiste Isaïa

Regards extérieurs et écriture clownesque Carina Bonan et Christophe Thellier

Partenaires pédagogiques Julien Truddaïu (ONG CEC), Kalvin Soiresse et Aliou Baldé (Collectif Mémoire coloniale et Lutte contre les discriminations), Nicolas Kurevic (Les Territoires de la Mémoire) et Thibault Zaleski (CNAPD)

Diffusion Elise Labiaux

Communication Aki Collette

 

Avec l’aide du Service des Arts Forains, du Cirque et de la Rue et du Service de la diffusion de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Avec le soutien du Centre culturel de Dison, de la Roseraie, du Centre Armillaire et de l’Escale du Nord.

Merci à Alain Babillon, Frédéric Brugeilles, Gilles Bourgain, Claire Fontaine, Evelyne Voisin et Jules Voisin.

 


Teaser


Mots des programmateurs

J’ai eu le plaisir d’assister au théâtre des Riches-claires à votre représentation de Colon(ial)oscopie. J’aimerais vous adresser tous mes compliments car cette pièce m’a fait l’effet d’une véritable bombe. Impossible de nier la haute importance de cette pièce et, surtout, la fine intelligence qui l’habite. Séduit comme jamais, je suis revenu vous voir hier au Marni, accompagné cette fois d’une bande d’amis que j’avais conviés à force de persuasion. Vous auriez du voir leurs airs stupéfaits et l’impact que chaque phrase avait sur eux. Ils en sont sortis changés et positivement chamboulés, à mon instar. Les conversations qui s’ensuivirent ont été très élogieuses quant au texte et à votre interprétation. Ce matin, je n’avais que des « merci pour hier mec! » sur mon téléphone. Aussi, je pense qu’il m’est indispensable de vous transmettre cette gratitude car celle-ci vous revient de droit. Merci de véhiculer cette histoire que nos écoles n’enseignent pas et qui, en l’absence d’initiatives comme la vôtre, ne sera jamais résolue dans l’inconscient collectif. Merci. Je reviendrai vous voir, sans doute à Rixensart avec d’autres personnes et le petit fils de coloniaux que je suis s’en réjouis d’avance.

Charles Hosten (animateur), Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind

 

(…) un théâtre nouveau, révolutionnaire, débarrassé des conventions du théâtre de l’illusion afin, entre autres objectifs, d’obliger le spectateur à quitter sa position en retrait, à s’engager. (…)

Le visage noirci, coiffée d’une perruque bouffonne, la fille accompagne sa mère à l’accordéon, lui volant même la vedette après un solo improvisé. À la fin de la chanson, le public, encouragé par les deux personnages, applaudit la performance de la mère et de sa fille, mais qu’applaudit-il, ce public placé dans une situation inconfortable ? Ne rentre-t-il pas dans la fable au même titre que le public conquis des anciens d’Afrique ? Geneviève Voisin nous place ici dans une situation de double-contrainte et, in fine, engage notre responsabilité en tant que spectateur. Que saluons-nous effectivement à ce moment précis ? S’il s’agit de la chanson, de l’humour de Fabiola, alors nous acceptons le rôle qui nous a été imparti, celui de nostalgiques de la période coloniale. En cela réside l’intelligence de Colon(ial)oscopie car nous ne pouvons éluder le fondement de notre collaboration, les raisons de notre réaction, entre applaudissements, rires et malaise. (…)

Avec Colon(ial)oscopie, il ne s’agit pas seulement de s’emporter contre le colonialisme, il s’agit de penser contre et au-delà de la représentation coloniale du monde, de participer à la construction d’une société définitivement postcoloniale.

Fabrice Schurmans (sociologue et chercheur au Centre d’Études Sociales de l’Université de Coimbra), extraits tiré de l’article « Pour une Colon(ial)oscopie généralisée. Retour au Congo belge à partir d’un spectacle politique » (avril 2019) / Pour lire l’article complet


La presse en parle

– PRESSE ECRITE – 

« Colon(ial)oscopie » remue les boyaux de la Belgique

Le Soir – Catherine Makereel – Août 2016

Encadrée par l’ONG CEC (Coopération par l’Education et la Culture), dont l’exposition itinérante « Notre Congo » décrypte la propagande coloniale belge, Geneviève Voisin ose aborder un sujet encore fort négligé, voire édulcoré, dans les manuels scolaires belges : le passé colonial de la Belgique. (…) 
Les stéréotypes passent à la truelle avec un cynisme féroce tandis que le vin de palme et la mauvaise foi coulent à flots. Curieux registre où l’hilarité côtoie le malaise. On rit jaune, noir, de toutes les couleurs, devant ces scène décomplexées de racisme ordinaire. (…)

Clownesses en diable, Geneviève Voisin et Justine Verschuere Buch déplacent les dérives coloniales vers le règlement de compte familial : la mère déguise la fille en « boy » avant de lui faire endurer d’incessantes humiliations. Malin, le parallèle burlesque permet de ne pas être donneur de leçons. (…)

La pièce (…) empoigne avec audace, et un second degré infernal, une question qui tord encore les tripes de notre petit pays. Cette coloscopie griffe méchamment la chair de notre conscience collective mais le rire opère comme un analgésique.

 

Une « Colon(ial)oscopie » nécessaire

La Libre – Laurence Bertels – Août 2016

Un texte incisif de Geneviève Voisin et Francesco Mormino qui revient par touches bien balancées sur le passé colonial de la Belgique (…)

A mi-chemin entre la conférence et la représentation, « Colon(ial)oscopie » établit de réels parallèles entre l’attitude des Blancs vis-à-vis des Noirs et celle de la mère, Geneviève Voisin, une narratrice bien campée, et le vin de palme aidant, de plus en plus déjantée, et sa fille timorée, Justine Verschuere Buch. 

Le texte pique là où il faut et rappelle, des mains coupées au viol des femmes en passant par le village de noirs à l’Expo universelle de 1897, les épisodes les moins glorieux de notre petit lopin de terre d’héroisme… Utile et sarcastique à souhait (…)

 

Gén(ial)e Colon(ial)oscopie

Point Culture – Guillaume Duthoit – Février 2017

Au-delà de l’aspect dénonciateur, les actrices musiciennes nous invitent aussi à (re-) découvrir quelques-unes des chansons créées dans les années 30 qui montrent tout l’attrait des belges (et des français) pour l’exotisme et trahissent la mauvaise perception, forcément raciste, qu’un grand nombre de nos ancêtres avaient des africains. (…) C’est là toute la force du spectacle : nous faire goûter au capital comique de ces perles tout en nous poussant à nous positionner quant à leurs propos nauséabonds. Ceci dit, c’est toute cette pièce qui aborde notre rapport ambigu à la colonisation.

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 Colon(ial)oscopie: étude incisive du colon belge au Congo

Espace de liberté (CAL) – Soraya Soussi – Mars 2017

Joué au théâtre Marni le mois dernier, «Colon(ial)oscopie» pince comme une piqûre de rappel et déchire avec un sarcasme nécessaire le «glorieux» passé colonial belge au Congo. Un spectacle clownesque de Geneviève Voisin où l’humour noir fait rire jaune jusqu’à faire rougir de honte.

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– TELEVISION – 

« L’Invitation » – La Trois (RTBF) – 25/01/2017 : voir l’émission

« L’Info » – Canal C (Namur) – 04/05/2017 : voir l’émission

« C’est Cult » – La Deux (RTBF) – 14/09/2017 : voir l’émission

« L’Ardent Parler » – RTC Télé-Liège – 21/09/2017 : voir l’émission

« Babel Café » – MaTélé – 03/03/2020 : voir l’émission

– RADIO – 

« Le Monde est un village » – La Première (RTBF) – 30/01/2017

« Sous l’arbre à Palabre » – Radio Campus – 01/10/2017

– « Screenshot » – Radio Panik – 01/10/2017

– « Afrik’Hebdo » – La première – 18/11/2017 : écouter l’émission (apd 8:40)


Mots des spectateurs

Merci de nous mettre face à ces incroyables réalités. Et bravo le clown…

Jean-Michel, 02/02/2017

Une belle farce pour défendre et réveiller des idées trop oubliées ! Merci.

Sophie et Jacques, 02/02/2017

Merci pour cette ambiance, pour cet acte théâtral de haut vol dont le paysage théâtral belge a tant besoin.

Pierre, 02/02/2017

Merci pour ce que vous avez donné en paroles et en spectacle. Nous sommes dotés de parole, à nous de l’utiliser aux fins d’humanité. Vous avez brillament créé un bijou à tous points de vue. Répétez-le, répétez-le…

Martine, 03/02/2017

Je voulais vous féliciter pour votre initiative. Le spectacle était incroyable par la qualité de l’interprétation et de la force de conviction.

Samira, 02/10/2017

Quel beau moment d’humour, de lucidité, de férocité, bref de vie!!! Soyez-en remerciées. Belle découverte pour nous. Continuez à diffuser les belles et bonnes paroles, celles qui réjouissent le coeur et l’esprit

Marie et Jean-Pierre, 14/10/2017

Je tenais à vous féliciter et surtout vous remercier pour le spectacle Colonialoscopie, vu hier au Marni avec un ami qui a eu l’excellente idée et la grande gentillesse de m’inviter. J’ai beaucoup ri, ouvert grand mes yeux de surprise par moments, mais j’ai aussi appris beaucoup de choses. (…) Nous étions bien d’accord en discutant entre nous: cette page de l’histoire de notre pays est trop méconnue. Mon ami et moi, respectivement âgés de 30 et 26 ans, n’avons jamais entendu un traitre mot à ce sujet à l’école. Je m’étais renseignée il y a quelques mois à peine suite à une discussion au hasard avec un passant en rue, et votre pièce a ajouté quelques informations et surtout un aspect humain que je ne m’étais pas figurés en regardant le reportage d’Arte. J’ai particulièrement aimé les chansons et leur mise en scène, bien qu’un peu déconcertée par les paroles, d’autant que je suppose qu’elles sont véridiques. Je me suis souvenue de jeux de mains aux récréations en maternelle, où nous chantions « partons pour le Congo, ce sera rigolo de voir les petites négresses jouer avec leurs tresses ». Ce genre de paroles s’immiscent donc toujours et très tôt dans nos vies quotidiennes, parfois sans que l’on ne s’en rende compte.

Sophie, 13/10/2017


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